« Haut et Fort » : Ce film musical rythmé par le beat des sentiments !

Comme dans « Easy Rider », le Road movie de Dennis Hopper, le personnage principale (autant que le réalisateur) effectue une quête initiatique pour retrouver l’identité de son pays,… Ou au moins laisser une trace sur un monde que la vie a quitté.

Nabil Ayouch, avec ses « Chevaux de Dieu », connaît bien Sidi Moumen, il y a filmé les prémices d’une catastrophe, d’un « Boom » qui avait fait secoué le Maroc : les attentats du 16 mai 2003 avaient été commis par des jeunes du quartier… Manipulés par des fanatiques, mais surtout par cette énergie si particulière que la jeunesse veut canaliser.

Le personnage principale ici, abandonne sa vie au centre ville de Casablanca et conduit la liberté dans une vielle voiture (à la fois sa demeure, mais aussi son conatus)… Sa destinée le mène au centre culturel « les étoiles » (fondé, en réalité, par le réalisateur himself) où il va rencontrer la nouvelle fournée de Kamikaze que Sidi moumen va livrer à Casablanca.

Mais ce nouveau « BOOM » est positif, rythmé par le beat des sentiments, chaque scène est l’occasion d’un message, d’une chanson, d’une dance macabre et délabrée… Nabil Ayouch a peut-être créé ici, le premier film musical engagé Marocain… L’inspiration « West Side Story » n’est pas loin.

 

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Crédits Photo : « Haut et Fort » de Nabil Ayouch

Et certain couplés sont des chef-d’œuvres, même si, malheureusement, les spectateurs marocains au ciné ne peuvent s’empêcher de parler, de manger des popcorns, de crier leurs commentaires dans nos oreilles pendant tout le film… Alors qu’il aurait été plus simple de quitter la salle messieurs si vous n’aimez pas le film et nous laisser savourer le lyrisme indéniable de certaine punchline.

Le réalisateur comme toujours insiste sur les visages de ses acteurs/personnes réelles qu’il filme… On voit leur imperfections, on ressent leurs spontanéité,… Il n’y a pas vraiment de gros mots, ni de scène choc,… Mais il y a indéniablement de la réalité dans leurs propos et leur jeu.

 

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Crédits Photo : MAP

Mais le film ne cherche par vraiment à répondre aux grosse questions, doit-on parler du sexe, doit-on critiquer la religion, devons-nous craindre le système et sa violence…. Le long métrage prend juste une photo assez bien éclairées des idées et des réflexions des jeunes de cette époque, de leurs points de vue concernant les sujets tabous … Certains d’entre eux se contredisent, d’autres sont plus radicales.

Le film ne trouve qu’une solution à tout ça… La lutte pacifique et la quête de la liberté… La liberté d’échanger, de débattre, de se tromper et de recommencer ailleurs peut-être, avec d’autres personnes positives,… Même dans un bidonville, surtout avec des jeunes. 

À ce titre le film rejoint complètement le message de Youssef Chahine : Le Destin… Dont la chanson « 3ali Soutak » a 10000% inspirée Nabil Ayouch.

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